Actrice Prudence Maidou
arts, cinéma, danse, télévision, théâtre

Prudence Maïdou

Qui est cette femme aux multiples facettes et à la carrière dense qui excelle actuellement en Afrique ?

Prudence Maïdou est une actrice, productrice, scénariste, réalisatrice, metteuse en scène, chorégraphe, danseuse, animatrice TV centrafricaine née en 1981 à Bangui. La jeune femme hisse aujourd’hui très haut les couleurs du drapeau centrafricain !

Ci-dessous une bande démo des prestations de Prudence Maïdou :

Les débuts de Prudence Maïdou

Elle est arrivée à Noisy-le-Grand (France) à l’âge de 10 ans aux côtés de sa mère. Dans son enfance, sa famille la surnommait « la vedette ». En effet, Maïdou dansait, organisait les spectacles familiaux, participait à des cours de théâtre, à des battle de danse…

A 16 ans, elle a commencé sa carrière artistique dans la danse d’où son nom de scène « Prudanse ».

Elle a ainsi été danseuse dans diverses émissions de télé, dans des clips et des tournées internationales. Sur son parcours, elle a partagé des scènes aux côtés de nombreuses célébrités. On peut citer Johnny Hallyday, Iggy Pop, Jamiroquai, MC Solaar, Ricky Martin, Ophélie Winter, Mariah Carey, Usher, Cerrone ou encore les Black Eyed Peas.

Soutenue par sa maman, elle a commencé à la télévision sur TF1 comme danseuse dans l’émission « La Fureur » d’Arthur. Puis elle a été co-animatrice et chorégraphe dans l’émission quotidienne « Le Bigdil » aux côtés de Vincent Lagaf. Prudence Maïdou est également apparue dans les émissions de M6 « Hit Machine » et « Dance Machine ». Dans les années 90, la centrafricaine a suivi des cours de danse de la talentueuse chorégraphe Mya Frye au Centre de danse du Marais.

L’artiste centrafricaine voulait une carrière à l’américaine, avec plusieurs casquettes artistiques à son actif.

C’est ainsi que pendant 2 ans, en parallèle de sa carrière de danseuse, elle a pris discrètement des cours de théâtre au Centre des Arts Vivants . Elle a ensuite suivi une formation à l’école Béatrice Brout de Paris pendant 3 ans. Puis elle a étudié pendant 1 an au studio Pygmalion.

De manière stratégique, Prudence Maïdou a créé une émission « Belle et Astucieuse ». Cette émission donnait des conseils de style ou de beauté, ainsi que des astuces de santé. Cette expérience en tant que présentatrice a permis une transition dans le regard des gens entre son métier de danseuse et celui d’actrice.

Des rôles impactants

Cette motivation a emmené l’actrice vers une carrière cinématographique éblouissante. Elle décroche ainsi son premier rôle en 2006 avec la réalisatrice Nadine Otsobogo dans le court métrage « Songe aux rêves ».

Elle a participé pendant la saison 2006-2007 à l’événement Slam Opéra en tant que metteuse en scène. A la suite de ce projet, Prudence Maïdou a elle-même fait du slam pendant six mois à l’Européen.

Quelques années plus tard, la réalisatrice gabonaise Nadine Otsobogo la choisit à nouveau comme interprète dans le court métrage « Dialemi ». Dialemi fut nommé dans de nombreux festivals. Il remporta en 2013 le Poulain de Bronze au Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou. Le film remporta aussi le Diakolo Award du meilleur court-métrage au Festival du Film Panafricain de Cannes de 2013.

Le talent de Prudence Maïdou se manifeste à grande échelle avec le rôle de Salla dans le long métrage « Dakar Trottoirs » de Hubert Laba Ndao.

Ce rôle est récompensé par le prix de la meilleure actrice en 2014 lors de la 17ème édition du Festival du cinéma africain du Khourigba (Maroc).

Sa notoriété est confortée en 2016 avec l’interprétation de Betty, le rôle principal féminin dans le film à succès « Bienvenue au Gondwana » réalisé par Mamane. On retrouve également la comédienne à la télévision. C’est le cas avec le rôle principal de l’épisode « L’Etrangère » de la série « Alex Hugo » diffusé en 2019 sur France 2. Dans cet épisode, l’actrice en profite pour glisser quelques mots en sängö.

Un succès international

La productrice centrafricaine est également dans la transmission des connaissances. Par exemple, elle a animé une Master Class à Abidjan lors du Festival International de Danse Féminin en 2016. Elle a ainsi eu l’occasion de rencontrer avec les jeunes danseuses de la Côte d’Ivoire afin de repérer des talents. Depuis 2018, elle présente une émission de santé sur la chaine TV5 Monde. On y trouve des conseils pour rester en forme, des descriptions des maladies pour mieux les identifier et comprendre, et des rencontres à travers le continent africain.

Ces dernières années l’actrice centrafricaine a enchaîné les projets à succès sur le continent africain avec :

– la série ivoirienne « Invisibles » (diffusée fin 2018)

– la série « Wara » sénégalo-nigéro-française diffusée en 2020. C’est la 1ère série africaine nommée au Festival Séries Mania lors de l’édition 2018 dans la section Panorama international. Il s’agit de l’un des plus grands festivals mondiaux de séries internationales.

– la série ivoirienne « Les coups de la vie » dans le rôle de Marie Denise dans la saison 2 et 3 (diffusée depuis 2021)

Prudence Maïdou : la productrice

En parallèle Maïdou a fondé 2 boîtes de production :

« Môbali Production » à Bangui qui s’occupe de projets cinéma.  » Môbali «  se traduit par « tu rêves » en français.

« Fais-Moi Rêver » (FMR) à Abidjan. C’est une agence de comédien et de spectacle, qui a produit en 2016 African Cabaret, la 1ère comédie musicale Afrique francophone. L’agence a également accompagné l’actrice centrafricaine KDY (connue pour la chanson « Djodjo »).

Dans des interview, la productrice centrafricaine remarque que les africains sont aujourd’hui plus sensibles à regarder des histoires qui leur ressemblent et qui sont tournés dans des territoires africains. Elle constate par la même occasion que les productions africaines anglophones sont très en avance par rapport aux francophones, comme Nollywood au Nigéria. On y trouve des films tournés dans leur propres langues, avec un réseau de spécialistes techniques, de comédiens, de solides sponsors financiers

Ses efforts sont récompensés en 2020 : Prudence Maïdou est citée par Tropics Magazine comme l’une des 500 personnalités qui ont influencé le continent africain au cours de l’année à travers leur travail.

En 2021, celle que le sol centrafricain a vu naître reçoit une autre reconnaissance de son travail. Elle est nommée Directrice Artistique Générale à partir de la fin de la saison 3 de l’émission The Voice Afrique Francophone. Responsable de l’identité artistique de l’émission, on y retrouve la « tradi-modernité » chère à Prudence Maïdou, avec une touche africaine couplée à la modernité. Ce rôle va certainement marquer un grand pas dans sa carrière.

Mino

En 2023, Prudence Maïdou dévoile son court-métrage « Mino » en tant que scénariste, metteuse en scène et productrice via Môbali Production. Elle dévoile ce film lors du Mino Festival le 23 novembre, qui est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce film engagé parle de la violence conjugale afin de sensibiliser le public. Le festival a associé le visionnage du film « Mino » et un débat avec un panel de discussion. Le débat abordait le thème des violences faites aux femmes et leurs impacts dans la société.

Une notoriété au service de l’associatif

Au niveau associatif, l’artiste a fondé en 2004 l’association « Prud’danse avec les maux ». En utilisant ses fonds personnels dans l’association, l’objectif de la comédienne était d’utiliser l’art pour soigner les maux.

L’association a produit en 2008 le spectacle « Maux de femmes » co-mise en scène avec l’artiste franco-ivoirienne Claudia Tagbo.

Ce spectacle mettait en scène 25 femmes artistes venues exprimer leurs maux sur scène. Les profits financiers sont allés aux femmes enceintes atteintes du VIH-Sida. L’association a eu l’occasion d’aider des jeunes et des femmes en Centrafrique, au Congo, en France.

Elle a aussi créé le mouvement « Femmes centrafricaines en marche ». Ce mouvement a été créé suite aux événements tragiques de 2013 en Centrafrique. Le but était d’organiser une marche de femmes pour la paix, le projet est toujours en cours.

Continuons à faire briller son nom en Centrafrique et à l’international !

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