E Zingo, hymne national centrafricain par Acewala
histoire-géo

E zingo (hymne centrafricain)

E Zingo (la Renaissance) est le nom de l’hymne national centrafricain. Les paroles furent écrites par Barthélemy Boganda, le père fondateur de la RCA…

E Zingo (la Renaissance) est le nom de l’hymne national centrafricain depuis 1960. Il fait partie des emblèmes du pays au même titre que le drapeau national.

Barthélemy Boganda a écrit les paroles dans 2 versions distinctes. La première version est en sango et s’appelle « E zingo ». La seconde version est en français et s’appelle « La Renaissance ». Herbert Pepper, un ancien résistant français, a de son côté composé la musique.

On joue aujourd’hui essentiellement les hymnes nationaux dans les manifestations sportives et dans les événements institutionnels officiels. Ils jouent un rôle dans la cohésion interne du peuple et dans les valeurs que le pays souhaite véhiculer. De plus, le rythme de la musique, la voix, les paroles touchent à l’émotion et reflètent une partie de l’histoire du pays.

Boganda, alors Président du Conseil de l’Oubangui-Chari, a écrit l’œuvre durant le processus d’indépendance. Rappelons que la proclamation d’indépendance a eu lieu le 13 août 1960. Considéré comme le père fondateur de la RCA, Boganda a également créé dans cette période le drapeau national, la devise « Unité, Dignité, Travail », le principe du « Zo Kwe Zo », la Constitution et les armoiries. D’ailleurs l’hymne est chanté lors d’événements, comme ce fut le cas par exemple lors d’une visite de Barthélemy Boganda à Mbaïki en février 1959.

Les paroles de l’hymne évoquent le renouveau de la République Centrafricaine. Il souligne le courage du peuple centrafricain et l’incite à construire le pays pour un avenir prospère. Les valeurs de joie, de liberté, de respect entre humains sont également abordées.

Retrouvez ci-dessous les paroles dans les 2 versions :


E Zingo (version sango)

Paroles en Sango (traduction en français copyright Acewa'la):
Ô Centrafrique, nzoni kodro ti e
(Ô Centrafrique, notre beau pays)
Fade so be ti e kwe gi na ngia,
(Désormais notre cœur est empli de joie,)
Ngbanga ti so mo zi e kwe na ngba,
(Parce que tu nous as sortis de la tyrannie,)
Gi na ngangou ti a molenge ti mo.
(Grâce à l’effort fourni par tes enfants.)
E sala kwa kwe na ta bé ti e,
(Nous effectuons tout type de travail avec une bonne volonté,)
Kwa ti mbeti wala kwa ti yaka,
(Le travail intellectuel ainsi que le travail manuel,)
E ke mbeni oko, gi sengé pepe,
(Nous sommes prêt à accomplir tout type de travail,)
Kwa ti buba a yeke oko pepe.
(Car il n’existe pas de tâches ingrates.)

Refrain:
Si e ye kodro ti e kwe biani,
(Aimons vraiment de bon cœur notre pays,)
Fadé e ye a ita ti mara kwe,
(Désormais aimons nos frères et sœurs de toutes les ethnies,)
Si e wara ngangou ti gbou kodro ni
(Ayons ainsi la force de construire le pays)
E kwe e gbou drapeau ti Centrafrique.
(Et brandissons tous le drapeau de la Centrafrique)

La Renaissance (version française)

Paroles en Français:
Ô Centrafrique, ô berceau des Bantous !
(Bêafrîka, mbeso tî â Bantu)
Reprend ton droit au respect, à la vie !
(Kîri mo gbû gîgî tî mo-mvenî)
Longtemps soumis, longtemps brimé par tous,
(Mo bâa pâsi na gbe tî âzo kûê)
Mais dès ce jour, brisons la tyrannie.
(Me fadësô, mo ke na kürü gô)
Dans le travail, l'ordre et la dignité,
(Mo sö benda, mo bûngbi kûê ôko)
Tu reconquiers ton droit, ton unité,
(Na kusâra ngâ na nëngö-terê)
Et pour franchir cette étape nouvelle,
(Tî tö ndâ tî finî dutï tî ë sô)
De nos ancêtres la voix nous appelle.
(E mä gbegô tî_âkötarä tî ë)
	
Refrain:
Au travail, dans l'ordre et la dignité,
(E gbû kua nzönî na nëngö-terê)
Dans le respect du droit, dans l'unité,
(E kpë ndiä nzönî na mängö-terê)
Brisons la misère et la tyrannie,
(E kinda wasïöbê, ë tomba pâsi)
Brandissons l'étendard de la Patrie.
(E yâa bandêra tî ködrö tî ë!)

Version instrumentale de l’hymne national centrafricain composé par Herbert Pepper :

Version chantée en sango de l’hymne national centrafricain (E zingo) :

You might also like