Makongos les chenilles de République Centrafricaine (RCA) par Acewala
gastronomie

Makongos

Faisant partie des spécialités culinaires de la Centrafrique, les « makongos » sont des chenilles qui se dégustent frais ou séchés. Il s’agit là d’un aliment très prisé, ainsi près de 85% des centrafricain·es en consomment. On les cuisine grillés, frits, en sauce ou en papillote.

La saison des pluies est une période idéale pour les amoureux du « makongo«  : c’est le moment où les chenilles sont en abondance. Leur récolte est généralement effectuée dans la forêt équatoriale par les pygmées. Ces derniers les cueillent sur les feuilles, le tronc ou au pied des grands arbres comme le « melinâa » (peuplier d’Afrique) ou le « kanga » (lati bocanga). On y retrouve une vraie diversité des « makongos »: certains sont poilus, d’autres sont lisses ou ont des épines.

Une diversité culinaire

On peut citer par exemple les variétés suivantes :

  • « mboyo » : avec présence d’épines
  • « gêrêgërë » : avec présence d’épines, un corps tricolore jaune pâle, noir, et orange
  • « bângâ » : lisse, un corps de couleur noire avec des points, de taille plus grosse que les autres espèces
  • « ndossi » : de petite taille, avec présence de poils
  • ou le « ndîûkulu » : très lisse, un corps de couleur jaune (1)

Le succès du « makongo » est tel que certain·es le préfèrent à la viande ou le poisson ! Nourrissant et particulièrement riche en bonnes protéines, les chenilles sont présentes dans de nombreux plats centrafricains. Sa popularité vient également de sa capacité à s’intégrer avec une grande diversité de produits comme la pâte d’arachide, la sauce tomate, les oignons, le « koko« , le « ngiriki » ou le « kanda ».

Mention spéciale à leur croquant quand ils sont frais et frits.

Laissez-vous tenter par les « makongos » !

(1) Livre : « Les plantes de Centrafrique et leurs usages endogènes », de Georgette Florence Koyt-Deballé & Ephrem Kosh-Komba (Éditions Universitaires Européennes)

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